Sorcellerie et films de spiritisme : ce qu'il faut savoir
Aux premiers temps du cinéma, le spectateur était quelque peu effrayé par ce qu'il appelait alors, des fantômes déambulant sur une toile. Cette frayeur n'a bien évidemment plus cours aujourd'hui, encore qu'à travers les films de sorcellerie et le thème du spiritisme. Petit panorama de films qui ont contribué à faire de ses thématiques singulières, un véritable genre cinématographique.
Nosferatu le vampire (1922)
Dans la lignée du mouvement expressionniste allemand, Murnau nous dépeint un personnage dont l'esprit déteint sur l’œuvre entière. Le vampire qui envoute ses victimes à distance, tient en fait lieu de figure de synecdoque d'un monde, qui peu à peu, se laisse envouter par le mal. Des villes entières se muent alors en royaumes des êtres oubliés, des âmes damnées.
L'exorciste (1973)
Film culte des années 70, "L'exorciste" trouve dans la question de la possession, le thème idoine au film d'horreur. Inspiré d'une histoire vraie et usant d'effets spéciaux d'un réalisme, du moins à l'époque, à vous glacer le sang, "L'exorciste" affirme à son spectateur que les esprits sont bien parmi nous, juste là.
Shining (1980)
Avec cette histoire d'un hôtel hanté, dans lequel un père de famille va perdre pied et se laisser aller à ses pulsions meurtrières, Stanley Kubrick parvient à sortir le film de spiritisme de l'ornière des effets spéciaux outranciers. Plus que les mares de sang, ce sont les regard fous d'un Jack Nicholson pour le moins tourmenté qui confère au film son atmosphère si étrange et psychotique.
Beettlejuice (1988)
Quand l'univers loufoque de Tim Burton s'empare du thème de la sorcellerie et du spiritisme, les fantômes et autres esprits du mal poussent plus au rire qu'aux cris de frayeur. Trop souvent cantonné dans la catégorie des films d'horreur, le film de spiritisme trouve ici une manière d'élargir son champ d'investigation artistique. Bettlejuice nous entraîne dans une sorte de macabre féérie.
Les autres (2001)
Ici, Alejandro Amenàbar use, pour traiter des formes occultes de l'existence, d'une esthétique encore plus minimaliste. Des portes qui claquent, des chuchotements à peine audibles, des rideaux qui disparaissent et laissent entrer la lumière. Un suspense qui se conclut par un renversement de situation dans lequel, les morts sont en fait vivant et vis-versa, soit autant d'éléments ordinaires, naturels, au cinéma qui suffissent à y suggérer le surnaturel.