George Stevens : biographie
Pilier de l’âge d’or d’Hollywood, le réalisateur George Stevens est resté dans les mémoires pour ses nombreuses nominations aux Oscars durant les années 50, ses collaborations avec les plus grands acteurs, et pour son travail sur Géant, film avec James Dean. Retour sur la carrière exemplaire d’un réalisateur à l’ancienne.
Des débuts prometteurs
Né le 18 décembre 1904 en Californie, de deux parents comédiens, George Stevens s’essaie tout d’abord au métier de caméraman pour Laurel & Hardy, avant de réaliser son premier film, Kentucky Kernels, en 1934. Puis, en 1935, il dirige Katharine Hepburn dans Désirs Secrets (1935), Carole Lombard dans Vigil inthe Night (1940) puis tourne de nombreux films avec Ginger Rogers et Fred Astaire, avant de partir au front au service communications de l’armée. Là, jusqu’en 1946, il filme les horreurs de la guerre, une expérience marquante qui influence alors la suite de sa carrière : ses films se font plus sérieux, et nettement moins comiques. En 1948, il tourne Tendresse, un drame familial avec Irène Dunne, puis Une place au soleil (1951), drame multi-récompensé, avec Montgomery Clift et Elizabeth Taylor.
Pluie de récompenses
Oscarisé, Georges Stevens enchaîne avec L’ivresse et l’amour (1952), puis renoue une nouvelle fois avec le succès en 1953 avec l’Homme des vallées perdues, évènement cinématographique pour lequel pleuvent les nominations aux Oscars. En 1956, Stevens retrouve Elizabeth Taylor, et la fait jouer aux côtés de James Dean devant sa caméra, dans le film Géant, ultime film de l’acteur, un drame multi-récompensé encore aujourd’hui considéré comme l’un des 100 meilleurs films de l’industrie. Ébranlé par la mort de Dean, Stevens met quelques années à retourner, et revient sur les écrans avec Le Journal d’Anne Frank (1959), qui connaît le même succès critique que les œuvres précédentes du réalisateur.
Ambition démesurée
Vieillissant, George Stevens attend 1965 pour tourner un nouveau métrage, l’épique La plus grande histoire jamais contée, au budget faramineux et à la distribution prestigieuse. Malgré de nombreuses nominations aux Oscars, le film est un flop financier. Une dernière fois, Stevens renoue alors avec Elizabeth Taylor, pour Las Vegas, un couple (1970), film qui ne marque pas les esprits. En 1975, à l’âge de 70 ans, George Stevens s’éteint d'une crise cardiaque, laissant derrière lui son fils George Stevens Jr, lui-même scénariste, réalisateur et producteur aux récompenses innombrables.