Jacques Audiard : biographie
En une quinzaine d'années et 5 longs-métrages, Jacques Audiard aura su s'imposer comme le plus essentiel des cinéastes français. Acclamé et récompensé à chaque film, le fils du scénariste Michel Audiard s'est spécialisé dans le film noir, révélant des acteurs tels que Mathieu Kassovitz ou Tahar Rahim. Chacun de ses films fait désormais office d'évènement.
Premier pas
Né en 1952, Jacques Audiard se destine d'abord à des études de lettres, qu'il finit par abandonner pour suivre les traces de son père et devenir scénariste. De Mortelle randonnée à Baxter, il commence rapidement à se faire un prénom, et finit par passer à la réalisation. Dans Regarde les hommes tomber, sorti en 1993, il dirige Mathieu Kassovitz, Jean Yanne et Jean-Louis Trintignant et démontre un talent de metteur en scène baroque et de raconteur d'histoires hors pair. Le film lui vaut 3 Césars, dont celui du premier film.
Sa carrière
Deux années plus tard, Audiard retrouve Kassovitz pour Un héros très discret, récit de l'épopée d'un mythomane pendant la Deuxième Guerre mondiale, qui confirme son talent singulier. Le film reçoit d'ailleurs le Prix du Scénario au Festival de Cannes 1996.
En 2001, il dirige Vincent Cassel et Emmanuelle Devos dans Sur mes lèvres, film noir autour d'une improbable rencontre amoureuse, qui remporte 3 nouveaux Césars malgré la concurrence du Fabuleux destin d'Amélie Poulain. En 3 films, Jacques Audiard a su s'imposer comme un cinéaste essentiel possédant un haut degré d'exigence.
En 2004, nouveau triomphe pour Audiard, qui met en scène Romain Duris et Niels Arestrup dans De battre mon coeur s'est arrêté. Ce remake de Fingers, film de James Toback, obtient quant à lui 8 Césars.
Mais en 2008, avec Un prophète, Jacques Audiard connaît la consécration des consécrations : récompensé par le Grand Prix à Cannes ainsi que 9 Césars, dont 2 pour le seul Tahar Rahim, héros de cette fresque carcérale d'envergure.
5 films de qualité supérieure, des récompenses à la pelle et des acteurs se bousculant au portillon pour obtenir un rôle dans ses films : le travail acharné du réalisateur a payé et le cinéma francophone lui tire son chapeau.
Son action
À l'initiative du gouvernement français, Jacques Audiard a également signé un court-métrage visant à dénoncer les violences conjugales. Et puisqu'il ne s'enferme jamais dans un seul genre, le réalisateur aime également mettre en scène des vidéoclips, le plus célèbre restant certainement celui de "La nuit, je mens", chanson du regretté Alain Bashung. Nul ne sait où l'emmèneront ses prochains projets, ses envies à venir, mais le public sera sans nul doute au rendez-vous de cet artiste irréprochable.