Analyse et critique du film American pie 4 : no limit
Suite indirecte de la trilogie cinématographique des American Pie, American Pie Presents : Band Camp (en France, American Pie 4 : No Limit) est un film réalisé par Steve Rash et sorti en vidéo en 2005. Narrant les aventures du frère de Stifler en camp musical, le métrage inaugure une série de longs-métrages dérivés vaguement reliés aux personnages originaux de la saga.
Résumé
Lorsque Band Camp commence, Stifler est devenu un producteur hollywoodien fortuné, célèbre pour une série de vidéos osées et torrides similaires aux Girls Gone Wild. Son frère cadet, Matt (Tad Hilgenbrinck), n’a alors qu’une idée en tête : marcher dans les traces de son aîné, et se montrer digne de l’héritage familial. Malheureusement pour lui, il n’est ni très doué, ni très populaire et lorsqu’il tente de faire une mauvaise blague aux membres de l’orchestre du lycée, il se fait prendre. Le proviseur l’envoie aussitôt en camp d’été musical, où il est supervisé par Noah Levenstein (Eugene Levy). Là, Matt a alors l’idée de profiter du caractère déluré des filles du camp pour tourner ses propres vidéos pour adultes. Cependant, il se prend au jeu de la compétition musicale entre son lycée, et un orchestre rival. L’affrontement s’intensifie alors, jusqu’à culminer dans un duel au sommet, perdu par la faute de Matt. Épris de l’une des musiciennes, Elyse (Arielle Kebbel), Matt doit alors faire de son mieux pour arranger la situation, et regagner l’affection de la jeune femme.
Analyse critique
Premier film dérivé de la trilogie cinématographique American Pie, American Pie Presents : Band Camp sort directement en DVD fin 2005 dans les pays anglo-saxons. Ne gardant de la distribution originale que le personnage interprété par Eugene Levy, le métrage n’est que très vaguement relié aux intrigues initiales, s’inspirant uniquement des expériences de Michelle (Alyson Hannigan) au camp musical, mentionnées dans la trilogie cinéma. Étrangement inoffensif, le film se contente ainsi d’accumuler les figures imposées du genre teen-movie, sans grande imagination ou originalité. Pire : avec sa distribution d’inconnus, le métrage reçoit un accueil globalement indifférent des spectateurs comme des critiques, qui ne voient là qu’un énième film pour ados sans intérêt. À noter cependant que le métrage fait parfois preuve d’une certaine retenue, voire même de sobriété, mettant l’accent sur la relation entre le héros et sa petite amie, plutôt que sur la nudité gratuite et le vulgaire graveleux des chapitres ultérieurs de la série. Une exception qui rend le film moins vain et superficiel que ses suites, et par la même beaucoup plus recommandable.