Danièle Delorme : biographie
Danièle Delorme est une actrice du cinéma de l'après-guerre qui a débuté sa carrière en montant sur les planches du Théâtre de Paris dès 1947. A la fois productrice de cinéma, elle a aussi participé à une soixantaine de films en tant que comédienne. C'est la télévision qui l'a faite connaître des nouvelles générations.
Ses premiers pas
Gabrielle, Danièle, Marguerite, Andrée Girard, fille du peintre André Girard, est née à Levallois-Perret le 9 octobre 1926. Elle se destine à une carrière de concertiste et apprend le piano, mais l'occupation allemande met un terme à ses ambitions. Elle rejoint Cannes, en zone libre, et entre au cours d'art dramatique de Jean Wall. Dès 1942, elle monte sur les planches avec la troupe "Claude Dauphin".
Sa carrière
En 1945, après la libération, elle suit des cours de comédie sous la direction de René Simon et Tania Balachova. Cette même année, elle épouse Daniel Gélin avec lequel elle aura un fils (Xavier Gélin). En 1947, elle tourne, sous la direction de Jean Delannoy, "Les jeux sont faits", et joue dans différentes pièces de théâtre. C'est en 1949 qu'elle acquiert sa notoriété pour son rôle dans "Minne l'ingénue libertine". La même année, elle tourne deux films sous la direction d'Henri-Georges Clouzot dont "Miquette et sa mère" avec le truculent Saturnin Fabre. Elle tourne également sous la direction de son mari "Sans laisser d'adresse" et "Les dents longues". En 1953, aux côtés de Jean Marais et Brigitte Bardot, elle joue dans "Si Versailles m'était conté" de Sacha Guitry. En 1954, avec Arletty, elle campe le personnage de Florence dans "Huis clos". Chaque année, elle tourne dans plusieurs films comme "Dossier noir" en 1955, "Mitsou" en 1956 ou encore "Les misérables" de Jean Paul Le Chanois en 1957. En 1956, elle divorce de Daniel Gélin et se remarie avec Yves Robert, avec lequel elle monte la société de production cinématographique "Guéville". Craignant de s'enfermer dans des rôles d'ingénues, et malgré sa notoriété, elle retourne vers le théâtre. Elle passe de l'autre côté de la caméra, dans son nouveau rôle de productrice, et le premier film est un succès "La guerre des boutons" en 1961. Partagée entre son métier d'actrice, de productrice et le théâtre, elle apparaît épisodiquement à l'écran. "Ni vu ni connu", (Yves Robert), "Le voyou" (Claude Lelouch), ou encore "Nous irons tous au paradis" (Yves Robert), et "Un éléphant ça trompe énormément" en sont quelques exemples.
Son action
A partir de 1978, Danièle Delorme se consacre à la production qui permet de révéler de jeunes cinéastes comme Elie Chouraqui. Elle a été Présidente du jury de la caméra d'Or au Festival de Cannes.