John Boorman : biographie
Réalisateur américain de quelques-uns des films les plus mémorables du grand-écran, tels que Délivrance, Excalibur, La forêt d’émeraude, ou encore La guerre à sept ans, John Boorman est par ailleurs un scénariste reconnu, responsable du script de la majorité de ses succès. Retour sur une carrière mythique, et typiquement british.
Premiers pas
Né le 18 janvier 1933 dans le Surrey, en Angleterre, John Boorman commence, à la fin des années 50, par une carrière de journaliste, qui l’amène à s’essayer au documentaire télévisé, pour la BBC. Devenu chef de la division documentaire de la chaîne, en 1962, il finit par passer aux long-métrages, lorsqu’on lui offre de diriger Catch us if you can (1965), film musical sur un groupe concurrent des Beatles. Succès honorable, qui lui ouvre la porte d’Hollywood.
Succès
En 1967, il dirige Le point de non-retour, polar avec Lee Marvin, bien accueilli par la critique. L’année suivante, il retrouve à nouveau Marvin dans Duel dans le pacifique, ou la cohabitation difficile d’un américain et d’un japonais échoués sur une île déserte. Bref retour en Angleterre, ensuite, pour Léo le dernier (1970), récompensé à Cannes, puis, en 1972, arrive Délivrance, succès au box-office et auprès des critiques. Rencontrant des difficultés à adapter le Seigneur des Anneaux de Tolkien, Boorman se voit contraint de se rabattre sur d’autres projets : Zardoz (1973), puis l’Exorciste II (1977), projets assez fraîchement reçus. En parallèle, cependant, il met à profit ses travaux préparatoires sur le Seigneur des Anneaux, pour mettre sur pieds Excalibur(1981), production luxueuse et classique du genre.
Projets
En 1985, Boorman dirige son fils Charley dans La forêt d’émeraude, puis, en 1987, il raconte sa propre enfance durant le Blitz de Londres dans La guerre à sept ans, biographie multi-récompensée et oscarisée. Dans les années 90, cependant, le succès est moins présent : Tout pour réussir (1990) se plante, Rangoon (1995) ne séduit que les critiques, tout comme le General (1998), et il lui faut attendre Le Tailleur de Panama (2001), avec Pierce Brosnan, pour revenir un peu sous le feu des projecteurs. Et si In my country (2004) et The Tiger’s Tail (2006) passent inaperçus, Boorman ne se décourage pas, travaillant de concert à la production du remake de son Excalibur, au tournage d’une nouvelle adaptation du Magicien d’Oz, et à l’écriture d’un projet personnel, le peplum Les Mémoires d’Hadrien.