John Sturges : biographie
Réalisateur mythique de la Grande Evasion, film avec Steve McQueen, John Sturges reste aujourd’hui encore un pilier de l’âge d’or du cinéma hollywoodien. De "Les Sept Mercenaires" jusqu’à "L’aigle s’est envolé", en passant par "Un homme est passé", retour sur trente années d’une carrière mémorable.
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Ses premiers pas
Né le 3 janvier 1910 dans l’Illinois, John Sturges commence sa carrière dans le cinéma en 1932 lorsque, comme beaucoup d’apprentis réalisateurs, il fait ses premières armes dans le milieu du montage. Puis, pendant la Seconde Guerre Mondiale, il passe derrière la caméra, pour réaliser des documentaires de guerre, et autres films d’entraînement pour l’armée. En 1946, de retour du front, il s’attaque enfin à ses premiers longs métrages, drames et autres films noirs : il en réalise ainsi plusieurs par an pendant toutes les années 50, s’essayant rapidement aux genres du western et de l’aventure. Ainsi, il signe "Les aventuriers du désert" (1949), "Le peuple accuse O’Hara" (1951) ou encore "La plage déserte" (1953) et "Fort Bravo" (1953). Spécialiste du cinéma de genre, dont il explose les frontières, Sturges se fait enfin remarquer avec "Un homme est passé" (1955), avec Spencer Tracy, film pour lequel il reçoit une nomination aux Oscars.
Son succès
En 1957, c’est l’heure du "Règlement de Comptes à Ok Corral", avec Burt Lancaster et Kirk Douglas. Puis, en 1958, "Le vieil homme et la mer", avec Spencer Tracy, est une déception, tant critique que publique. Sturges enchaîne alors les westerns, jusqu’en 1960, où il tourne le mythique "Les sept mercenaires", remake des Sept Samurais d’Akira Kurosawa, et aujourd’hui encore un classique du genre, nominé aux Oscars pour sa bande originale. En 1963, Sturges marque à nouveau les esprits en dirigeant Steve McQueen dans "La Grande Evasion", fraîchement reçu à l’époque, mais depuis réévalué à la hausse par les critiques et les spectateurs. Deux ans plus tard, après un détour par la science-fiction dans "Station 3 : Ultra secret", Sturges revient au western, avec le pastiche "Sur la piste de la grande caravane" (1965), puis il retourne à OK Corral pendant "Sept secondes en enfer" (1967).
La fin de sa carrière
Désormais presque sexagénaire, Sturges ralentit sa production : après un film d’action (Destination Zebra, station polaire, 1968), et un métrage d’anticipation (Les naufragés de l’espace, 1969), il clôt sa carrière par un baroud d’honneur, celui du film de guerre "L’aigle s’est envolé" (1976), mettant en scène Michael Caine, Donald Sutherland et Robert Duvall. Un succès commercial, pour un nouveau film culte. John Sturges s’est éteint le 18 août 1992, à l’âge de 82 ans, d’une crise cardiaque.