Les films d'Ingmar Bergamn : ce qu'il faut connaître
Né le 14 juillet 1918 à Uppsala et décédé le 30 juillet 2007 sur l'île de Farö, Ingmar Bergman est un metteur en scène de théâtre et un réalisateur suédois. Auteur d'une œuvre théâtrale importante, c'est surtout par le cinéma qu'il acquière sa notoriété. Sa filmographie qui s'étend de 1946 à 2003 est colossale. Petit panorama de ses films les plus importants, porteurs de l'essentiel de son esthétique.
Monika (1953)
Ce film raconte le quotidien de précarité financière d'un jeune couple abandonné à lui-même. Précarité qui aura raison de ce couple. L'interrogation constante de la nature humaine par Bergman trouve ici son point culminant avec un regard-caméra devenu depuis mythique. Ce regard c'est celui de Monika s'apprêtant à quitter mari et enfant et qui met le spectateur au défi de la juger.
Le septième sceau (1957)
Revenant des croisades avec son fidèle écuyer, un chevalier rencontre sur la route de sa demeure la silhouette noire de la Mort. Voulant retarder l'échéance de la Mort, le Chevalier propose à cette dernière de disputer une partie d'échec. A travers ce récit métaphorique de l'Apocalypse, Bergman cristallise la propension aux questions existentielles, la propension à saisir le spirituel au cœur même de la vie qui parcoure toute son œuvre.
Les fraises sauvages (1957)
Réalisées la même année, Les fraises sauvages poursuivent la réflexion menée dans Le septième sceau. Dans ce film qui s'organise autour des circonvolutions d'un vieillard faisant le bilan de sa vie, Bergman peaufine et épure une stylistique de la métaphore du temps, de la mort et de l’existence, qui pouvait paraître un peu absconse dans Le septième sceau.
Persona (1966)
Persona, de Ingmar Bergman raconte l'histoire de Elizabeth, interprétée par Liv Ullmann, comédienne de théâtre admise dans une clinique après qu'elle soit soudainement devenue mutique en plein milieu d'une représentation. Alma, interprétée par Bibi Andersson est une infirmière chargée de s'occuper d'Elizabeth. Se crée alors entre elles une relation alternant de façon ambiguë entre processus identificatoire et dédoublement de la personnalité, comme une sorte de reprise de la formule de Rimbaud "je est un autre". L'explication de cette formule par Bergman touche ici à l'autre versant des questions existentielles que se pose Bergman. A la dimension spirituelle succède la dimension psychique.
Cris et chuchotements (1972)
Agnès est atteinte d'un cancer. Ses sœurs Maria et Karin, ainsi que Anna, sa servante, sont à son chevet. On retrouve là le thème de Persona film de Bergman analysé peu avant. A travers le portrait de ces quatre femmes, Bergman multiplie encore les points de rupture et les points d'adhésion, les expériences d'accointances et les expériences de divergences de la psyché humaine.