Mario Bava : biographie
Considéré comme l'un des maîtres de l'épouvante du cinéma italien des années 60 et 70, Mario Bava a signé quelques classiques du genre comme "Le masque du démon", "Six femmes pour l'assassin" ou encore "La baie sanglante". Au-delà de ses activités de metteur en scène, il fut également un directeur de la photographie talentueux, un directeur artistique et un expert en effets spéciaux.
Un directeur de la photographie renommé
Né le 31 juillet 1914 à San Remo, en Italie, Mario Bava est le fils du directeur de la photographie Eugenio Bava, qui l'a initié aux métiers du cinéma. Après une poignée de courts-métrages réalisés dans les années quarante pour se faire la main, il devient donc à son tour un chef opérateur réputé à Cinecitta pendant les années 50 et 60. Il signe la lumière de plusieurs péplums et films fantastiques tels que : - "Les vampires" (1956), - "Les week-ends de Neron" (1956), - "Le danger vient de l'espace" (1958), - "Hercule et la reine de Lydie" (1959), - "La charge des Cosaques" (1959), - ou encore "La bataille de Marathon" (1959). Parfois, il ajoute à ses talents de directeur de la photographie son côté artistique, décorateur, responsable des effets spéciaux et même réalisateur de deuxième équipe.
Le maître de l'épouvante
En 1960, il a la possibilité de diriger son premier long-métrage. Ce sera "Le masque du démon", considéré par beaucoup comme son meilleur film, mais aussi un chef d'œuvre intemporel, consacrant du même coup l'actrice Barbara Steele comme une nouvelle égérie du genre. À partir de là, il se spécialise dans un cinéma d'épouvante très stylisé, chacun de ses films étant ciselé comme une véritable œuvre d'art. Notons en particuliers : - "Hercule contre les vampires" (1961), - "La fille qui en savait trop" (1963), - "Les trois visages de la peur" (1963), - "Le corps et le fouet" (1963), - "Six femmes pour l'assassin" (1964), - "La planète des vampires" (1965), - "Opération peur" (1966), - "Danger Diabolik" (1968), - ou "La baie sanglante" (1971).
Bava de père en fils
Suivant l'exemple familial, Lamberto Bava, son fils, l'assiste sur certains de ses longs-métrages et passe lui-même à la mise en scène, avec beaucoup moins de talent, certes, mais en se parant d'une bonne volonté indéniable.Le père et le fils collaborent étroitement sur "Les démons de la nuit" (1977) et sur "La Venere d'Ille", les deux derniers films de Mario Bava. Ce dernier s'éteint peu après des suites d'une attaque cardiaque, le 27 avril 1980, alors qu'il est à peine âgé de 65 ans. De nombreux cinéastes, notamment Dario Argento, sont considérés comme ses fils spirituels.