Analyse et critique du film "Fantasia"
Film d’animation américain du studio Walt Disney, "Fantasia" est un dessin animé conceptuel mettant en images de célèbres morceaux des plus grands compositeurs. Il est notamment renommé pour la séquence mythique de Mickey l’Apprenti Sorcier et de ses balais magiques. Présenté en 1940 aux USA, le film devient rapidement un classique, connaît diverses versions et ressortit en salles au fil du temps.
Résumé
Constitué de sept courts-métrages illustrant des morceaux du répertoire classique, "Fantasia" s’ouvre sur une introduction filmée en images réelles, durant laquelle l’orchestre de Leopold Stokowski prend place à l’écran. Puis, vient le premier segment, sur fond de "Toccata et Fugue en ré mineur" de Bach : couleurs et formes abstraites s’animent à l’écran, avant de donner naissance au second segment, mettant en images le ballet "Casse-Noisette" de Tchaïkovski. À l’écran : le passage du temps et des saisons, sous la forme de ballets interprétés par des fées, des poissons, des fleurs, des champignons et des feuilles. Puis, c’est le tour de "L’Apprenti Sorcier", de Dukas, troisième segment du film, durant lequel Mickey désobéit à son maître sorcier et provoque des catastrophes magiques.
Création et destruction
Quatrième segment du film, "Le Sacre du printemps", de Stravinski, qui accompagne la création du monde et de la vie sur Terre, jusqu’aux dinosaures. Après un petit entracte animé narrant la genèse d’une bande originale de films, le métrage reprend avec le cinquième segment, "La Symphonie pastorale " de Beethoven. Dans ce court-métrage, le monde de la mythologie grecque s’anime à l’écran, dans une folle ribambelle que vient interrompre Zeus. Puis, c’est la "Danse des heures" de Ponchielli, sixième segment interprété par des autruches, des éléphants, des hippopotames et des crocodiles. Enfin, vient l’ultime segment, "Une Nuit sur le Mont Chauve" de Moussorgski : le démon Chernabog accueille toutes les forces du mal sur le Mont Chauve, une réunion diabolique qui se termine lorsqu’arrivent l’aube et son "Ave Maria".
Genèse et réception critique
Initialement conçu pour remettre le personnage de Mickey sur le devant de la scène, le projet "Fantasia" de Disney évolue bientôt en un long-métrage de plus de deux heures, achevé après deux ans de gestation. À sa sortie, en 1940, le film est un succès commercial, mais divise la critique. Le métrage remporte néanmoins deux Oscars d’honneur en 1942.
Ressorties et succès commercial
Devenu un classique des studios Disney, à la fois innovant et visuellement somptueux, le film connaît de nombreuses ressorties en salles au fil des décennies, dans des versions plus ou moins altérées. Avec son budget de 2,3 millions de dollars de l’époque, le film a rapporté en salles plus de 650 millions de dollars actuels et a donné naissance à une suite, "Fantasia 2000".