Chantal Akerman : biographie
Née le 6 Juin 1950 à Bruxelles en Belgique, Chantal Akerman est une réalisatrice belge qui joue fréquemment dans ses propres films. Son cinéma mélange courts-métrages et longs-métrages, œuvres documentaires et œuvres de fiction, films narratifs et films expérimentaux. Femme discrète, elle réalise un cinéma à son image, préférant la simple démonstration du réel à l'action trépidante.
Premier pas
La biographie de Chantal Akerman est celle d'une vie dédiée au cinéma. Au début des années 70 elle étudie à l'institut national supérieur des arts du spectacle et des techniques de diffusion (INSAS). L'expérience sera de courte durée. Akerman se cherche, cherche une stylistique en accord avec ses ambitions artistiques. C'est aux États-Unis qu'elle la trouvera, au contact du cinéma expérimental américain, qu'elle découvre au Anthology Film Archives, cinémathèque dédiée au cinéma indépendant. Dès lors, par l'apport financier de petits boulots qu'elle effectue ici et là et de différentes aides à la réalisation, elle enchaîne les œuvres cinématographiques et finit par obtenir la reconnaissance de la profession.
Sa carrière
En 1974 elle réalise Je, tu, il, elle, film relatant les amours de passage d'une jeune femme, où transparaissent les préoccupations formalistes de l'auteur.
Jeanne Dielman, 23, quai du commerce, 1080 Bruxelles, sorti en 1975, confirme la tendance. La forme du film, fait de longs plans séquences captant le quotidien d'une femme, prime sur l'articulation narrative de cette œuvre dramatique.
Avec, en 1977, News from home, Akerman organise une œuvre cinématographique avec un montage rythmé par des échanges épistolaires entre une mère et une fille, et semble définitivement s'inscrire dans le courant du cinéma expérimental.
Pourtant la suite de sa carrière oscillera entre des œuvres singulièrement expérimentales comme Trois notes sur le nom de Sacher, en 1989, ou encore Chantal Akerman par Chantal Akerman en 1996, et des œuvres plus narratives comme Un divan à New-York, en 1996, ou encore, en 2000, La captive où Chantal Akerman adapte le roman de Marcel Proust, La prisonnière.
Ces œuvres narratives conservent toutefois un souci prégnant de l'esthétique des images.
Son action
Akerman Chantal, cinéaste belge, a apporté sur la scène internationale l'idée d'un cinéma qui pouvait ouvertement se réclamer du récit et de l'expérimentation du médium. C'est cet art singulier du cinéma qu'elle enseigne régulièrement à la European Graduate School et qui lui a valu d'être décorée du titre de Commandeur de l'ordre de Léopold.