Otar Iosseliani : biographie
Otar Iosseliani est un réalisateur géorgien. Ce cinéaste, né le 2 février 1934 à Tbilissi, vit depuis plusieurs années en France. Sa carrière a mis du temps à démarrer, du fait de la censure mise en place par l’Union soviétique. Il faut attendre son installation en France pour que le succès pointe, enfin, le bout de son nez. Il est, aujourd’hui, l’un des plus talentueux réalisateurs du paysage cinématographique.
Le cinéma comme échappatoire
Otar Iosseliani se découvre d’abord une passion pour la musique. Il s’adonne donc au piano, à l’école de musique de Tbilissi.
En 1953, Iosseliani emprunte une autre voie, celle des mathématiques et de la mécanique. Son parcours universitaire, à Moscou, ne durera que deux ans.
Afin d’échapper au service militaire, le jeune homme décide de suivre des cours de mise en scène à l’Institut de cinéma de l’Union soviétique (VGIK).
En 1958, il réalise son premier court-métrage intitulé "Aquarelle", qui sera, uniquement, diffusé à la télévision.
Des débuts laborieux
En 1961, Otar Iosseliani achève son premier moyen-métrage : "Avril". Celui-ci sera interdit par les autorités soviétiques jusqu’en 1970. Le même scénario se produit, en 1967, avec son premier long-métrage, "La Chute des feuilles". Néanmoins, il sera présenté au Festival de Cannes. En 1968, le Comité de Cinéma de Tbilissi refuse la diffusion de "Vieilles chansons géorgiennes". Son film, "Il était une fois un merle chanteur", mis en scène en 1971, passe uniquement dans les ciné-clubs soviétiques alors qu’il débarquera à Cannes, en 1974. Le travail d’Otar Iosseliani est censuré, car ses films sont jugés antisoviétiques par l'URSS.
Le succès, enfin !
1982 marque un immense tournant dans la carrière du cinéaste. Ce dernier choisit de travailler exclusivement en France. Il y tourne alors "Les Favoris de la lune" en 1984. Ce long-métrage reçoit le Prix spécial du jury à la Mostra de Venise. S’ensuit en 1989, "Et la lumière fut," qui remportera le Prix spécial du jury à la Mostra de Venise. Otar Iosseliani réitère l’exploit, en 1996, avec "Brigands, chapitre VII". En 1999, sort "Adieu, plancher des vaches !". Ce film obtient le Prix Louis-Delluc. Enfin, en 2001, "Lundi matin" est récompensé par l’Ours d’argent au Festival de Berlin.