Analyse et critique du film "Pour une poignée de dollars"
Sergio Leone grand maître du western spaghetti réalise en 1964 le film "Pour une poignée de dollars". Ce film démarra une trilogie devenue culte. Elle comprend aussi "Le bon, la brute et le truand" et "Et pour quelques dollars de plus". Les trois sont aujourd'hui considérés comme des films à part entière dans le monde du cinéma. Petit retour sur le premier film de cette trilogie.
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Un film qui fît connaître un réalisateur... Mais aussi un acteur !
Et oui, si "Une poignée de dollars" a permis de révéler au grand jour le talent de Sergio Leone, il a aussi le mérite de lancer dans le bain un grand nom du cinéma : Clint Eastwood. Ce dernier était alors un simple acteur de série et avait été choisi notamment pour des raisons financières, ne permettant pas d'engager des acteurs célèbres. Un pari osé en quelque sorte, une grande réussite néanmoins !
L'histoire
En pleine ville de San Miguel, au sud de la frontière américano-mexicaine, les Baxter et les Rojo se disputent le contrôle de la ville. C'est alors qu'un Gringo vêtu d'un poncho arrive en ville et tente de s'enrichir en prenant parti pour l'un puis pour l'autre.
La critique
Pour entamer cette "Trilogie du dollar", Sergio Leone décide d'adapter le Yojimbo de Karosawa dans l'univers du western spaghetti, une décision osée vu le petit budget dont bénéficie "Une poignée de dollars". Le film s'inscrit pourtant dans la plus grande tradition américaine avec la mise en place d'une intrigue assez classique (la rivalité entre deux clans).
La mise en scène, bien que maîtrisée, ne paraît pas bouleversée totalement par les codes. Et pourtant... Leone change ses influences en cours de film et c'est avec plaisir qu'on le voit prendre un style plus baroque, plus conforme au cinéma européen et qui insuffle ainsi un air totalement nouveau dans l'univers du western.
Et si le film a aujourd'hui inspiré bon nombre de réalisateurs, c'est forcement qu'il a une certaine influence. Le film ne se contentant pas d'avoir mis Eastwood et Leone à la lumière du grand jour, il a aussi mis en exergue Ennio Moricone, un compositeur désormais mythique, qui signe ici une composition des plus grandioses.
Bien que le film soit dans sa première moitié assez basique, il n'en est pas moins maîtrisé. "Une poignée de dollars" est le début d'une histoire, d'une belle histoire...